Révélation. The Lunchbox révèle une autre facette du cinéma indien, loin du tapageur Bollywood, plus proche de la réalité et extrêmement touchant.
Le mauvais train peut parfois vous emmener à la bonne gare. C’est le cas pour Ila (Nimrat Kaur) et Saajan (Irfan Khan), deux personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer mais qui, sur un malentendu, finiront par nouer une relation épistolaire. Ila, jeune femme au foyer, s’affaire quotidiennement en cuisine pour reconquérir un mari las et avare de compliments. Chaque jour, elle confie la fameuse lunchbox, contenant le déjeuner cuisiné pour son mari, à un service de livraison censé distribuer les repas aux entreprises… qui se trompe de destinataire. C’est Saajan, un employé solitaire et vieillissant, qui a le plaisir de recevoir les mets d’Ila. Rapidement, il comprend qu’une erreur a été commise et décide de glisser un petit mot à l’intérieur de la boîte… Ritesh Batra, un jeune réalisateur indien, livre là son premier film. Une fable sensible, délicieuse et colorée, loin du bling-bling de l’industrie Bollywood. D’abord, il y a l’histoire du flirt entre deux individus que tout oppose, que ce soit la classe sociale ou la religion, mais qui ont pour point commun la solitude. Ensuite, le long-métrage donne un aperçu de la condition des travailleurs, des femmes, mais aussi de la cruauté du monde extérieur, en l’occurrence Bombay. Tendre, humain et gourmand, The Lunchbox prouve que le cinéma indépendant indien a de beaux jours devant lui.
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