La transition engagée en juillet par le « coup d’Etat démocratique » du général Abdelfattah Sissi sera mise à l’épreuve dès le début de l’année 2014. Après des mois de discussion, le comité des cinquante est parvenu à une mouture définitive de la nouvelle Constitution. Elle sera soumise à référendum les 14 et 15 janvier, comme l’a annoncé le président par intérim, Adli Mansour. Un scrutin de pure forme, tant les Egyptiens semblent pressés de tourner la page, en accordant un oui franc et massif au nouvel homme fort du Caire. Les partisans du président déchu Mohamed Morsi auront les yeux rivés sur le procès de leur leader, qui reprendra le 8 janvier. Trois jours plus tard, un autre ancien président, Hosni Moubarak, comparaîtra devant les juges. Autant dire que ces procès risquent de tenir l’opinion en haleine. Bien plus, en tout cas, que le projet de Constitution qui renforce les immunités accordées à l’armée et à ses chefs. Un texte qui autorise entre autres les tribunaux militaires à juger des civils. Quand ils fêteront (dans quelle ambiance ?) le troisième anniversaire du soulèvement du 25 janvier 2011, beaucoup de révolutionnaires risquent d’être amers.
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