C’est le 9 décembre, à l’ occasion de la journée de la lutte contre la corruption, que devait être lancée la campagne de communication de Transparency Maroc sur le thème « Non à l’impunité ». Une campagne qui a dû être interrompue en raison de l’intervention des autorités. Explications.
La campagne de communication de Transparency Maroc était une opération d’affichage urbain sur les panneaux publicitaires et autobus des villes de Rabat et de Casablanca. Les affiches diffusaient en trois langues, un message simple : « Non à l’impunité »
Pourtant, le soir du 6 décembre, les affiches posées à Rabat ont été méthodiquement coupées au cutter tandis que « des agents qui se disaient être de la wilaya ont bloqué la mise en place de cette campagne à Casablanca », selon le communiqué de l’organisation. La campagne avait pourtant reçu le feu vert des autorités concernées.
Sion Assidon, président de Transparency Maroc, a qualifié ces actions de « mafieuses ». « C’est la première fois que l’on coupe nos affiches et la première fois que des méthodes de ce genre sont utilisées » affirme le président de l’ONG. « Ces actions n’ont pas été faites à visage découvert et c’est une grave atteinte à la liberté d’expression dans notre pays » déplore Assidon. Cette censure, renvoie à l’interdiction, par les autorités, de la projection d’un film par Transparency Maroc en septembre dernier sur la place Moulay Hassan à Rabat.
Malgré l’interruption de sa campagne, l’ONG ne compte pas s’arrêter là. « La campagne n’est pas terminée et nous avons demandé aux prestataires concernés de renouveler l’affichage » déclare Assidon qui ajoute avec détermination : « Nous mesurons jusqu’à quel point les corrompus se trouvent gênés à la simple idée de l’expression de la nécessité de mettre fin à l’impunité ».
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer