L’évolution effrénée des recettes de l’OCP ces dernières années semble avoir été freinée en 2013. A fin octobre, les ventes à l’international de phosphates et dérivés ont à peine rapporté 32 milliards de dirhams, soit 9 milliards de moins qu’à la même période en 2012. Cette baisse de régime s’explique par la chute des prix à l’international, passés de 185 dollars la tonne en décembre 2012
à 121 dollars en octobre dernier. Une situation qui risque de durer, selon les pronostics de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Autre explication, la concurrence internationale qui devient de plus en plus rude, avec la montée en force des capacités de production en Arabie Saoudite et au Pérou notamment. Ma’aden, le phosphatier saoudien, risque d’ailleurs de grignoter des parts de marché en Inde,
un des plus gros marchés de l’Office chérifien. Une situation qui pourrait durer jusqu’en 2015, le management de l’OCP ne prévoyant pas de reprise des prix avant cette date. Mais le groupe dirigé par Mostafa Terrab reste toutefois très confiant. La preuve, la multiplication des investissements dans les capacités d’extraction et les unités industrielles de transformation. Objectif : porter la capacité de production de phosphates de 34 à 50 millions de tonnes en 2020 et multiplier par trois la production d’engrais, qui devrait plafonner à 10 millions de tonnes.
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