Oubliez l’Allemagne et ses industriels (148 milliardaires), la Russie des oligarques (108). Désormais, la République populaire de Chine – c’est toujours son nom officiel – est bien le deuxième paradis des riches après les Etats-Unis, record mondial avec 515 milliardaires. Le rapport Wealth-X, parrainé par la banque UBS, dénombre ainsi 157 milliardaires en Chine, loin devant les Emirats arabes unis (37), le Koweït (17) ou Qatar (9). Forbes donne un chiffre sensiblement égal : 168 milliardaires, en forte progression par rapport aux 113 ultra-riches en 2012. Si le boom des grosses fortunes (384 milliards de dollars au total) témoigne évidemment de la vitalité de la deuxième économie mondiale, leur profil présente aussi des caractéristiques notables : 9 sur 10 sont des self-made men et leur moyenne d’âge est de 53 ans, neuf de moins que la moyenne mondiale. Bien sûr, la fortune dégage une forte odeur de soufre. Dans un système fortement centralisé, le « capitalisme d’Etat » semble avoir de l’avenir. Le Parti communiste chinois reste doublement aux affaires et entretient une galaxie de clients parmi les milieux économiques. Logiquement, la capitale, Pékin, tient le haut du pavé avec 26 milliardaires, suivie par Shanghai avec 19 et Shenzen avec 16.
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