Egypte. Le bras de fer reprend après la répression de manifestations

Les effets de la loi interdisant les manifestations et les rassemblements sans autorisation préalable, promulguée le 24 novembre, ne se sont pas fait attendre. Les forces de l’ordre ont violemment dispersé deux manifestations qui ont eu lieu au Caire le 26 novembre, l’une pour dénoncer les procès militaires, l’autre pour réclamer que soient jugés des sécuritaires en poste en 2011. Environ soixante militants, principalement membres de partis de gauche et de la société civile, ont été arrêtés. Le lendemain, un procureur a demandé l’arrestation de Ahmed Maher, leader du Mouvement du 6 avril, groupe politique phare de la révolution de 2011, et du célèbre blogueur Alaa Abdel Fattah. Pour protester contre ces arrestations, dix membres du comité chargé de réviser la Constitution ont gelé leur activité. La loi a déjà été dénoncée par de nombreuses associations égyptiennes, l’ONG Amnesty International et le Parti liberté et justice, lié aux Frères musulmans. Les voix s’élèvent pour dénoncer un retour à l’ère du dictateur Hosni Moubarak. Entre les tenants de la répression et les figures de proue de la révolution de 2011, le bras de fer reprend. La confiance entre militaires et révolutionnaires, elle, semble brisée.  

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