La guéguerre algéro-marocaine se poursuit par médias interposés. Des journalistes et cyberactivistes, de part et d’autre, exhibent un arsenal d’arguments et d’informations, vrais et faux, pour faire pencher la balance en leur faveur. Du côté d’Alger, une chaîne algérienne a consacré 7 minutes à un reportage sur l’incident du drapeau arraché de l’ambassade d’Algérie à Rabat, fait sur le ton du reproche. Côté marocain, les journaux s’enorgueillissent de la naturalisation de Khaled, ainsi que celle du joueur de tennis algérien Talal El Ouahabi. Puis, une ancienne reconnaissance de la marocanité du Sahara, faite par Bouteflika en 1975, qui fait le buzz en ce moment, est reprise à tout bout de champ par les internautes du royaume. Quant au Mouvement royaliste marocain, qui a organisé la manifestation durant laquelle le drapeau a été retiré, il menace de récidiver si l’initiative de certains partis politiques marocains, qui veulent présenter des excuses à l’Algérie, venait à voir le jour. Tant de papier, d’encre, d’efforts et de larmes gaspillés pour remporter la compétition de “Meilleur propagandiste du Maghreb”.
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