Le député islamiste d’Oujda s’est encore distingué en étant le seul élu à demander des explications sur le budget de la Cour royale.
Ce n’est pas la première fois que vous réclamez des éclaircissements sur le budget de la Cour royale. Est-ce une obsession ?
Non. Je ne fais que mon devoir de député en contrôlant l’argent dépensé par l’Etat. Dans l’absolu, il n’y a pas de budget sacré et tous les budgets qui atterrissent en commission doivent être débattus avant d’être adoptés. Evidemment, je ne parle pas ici de la liste civile du roi et des dotations de souveraineté. J’ai beaucoup de respect pour la personne du souverain, mais la Cour royale reste pour moi une administration comme une autre.
Quelles parties de ce budget vous semblent les plus opaques ?
Dans le budget de la Cour royale, on retrouve des dotations destinées à plusieurs organismes et institutions. Le Conseil consultatif des affaires sahariennes (CORCAS) bénéficiera en 2014 de 50 millions de dirhams. Or, ce conseil est en veilleuse depuis une éternité. Il faut aussi qu’on sache comment sont gérés les 70 millions de dirhams qui vont à l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).
Quelles autres lignes budgétaires de la Loi de Finances méritent-elles débat ?
Il n’y a pas que les budgets “sensibles” comme ceux de l’armée et de la Cour royale qui ne sont pas débattus en profondeur. A titre d’exemple, lors de la discussion du budget de la présidence du gouvernement, seulement trois élus ont pris la parole pour avoir des explications. C’est bien trop peu alors que les députés se doivent d’exiger plus de transparence.
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