Deux grands syndicats appellent à une nouvelle marche commune à Rabat. Eclaircissements avec le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail.
Vous avez déjà organisé une marche l’année dernière, pourquoi revenez-vous à la charge ce 31 mars ?
Le gouvernement en est à sa deuxième année et nous ne voyons rien venir. Le dialogue social est actuellement au point mort. Ce gouvernement a été dans l’incapacité de répondre à des revendications qui ne nécessitent aucun engagement financier de l’Etat. En plus de l’augmentation des prix du carburant, il a procédé à des ponctions sur les salaires des grévistes. Ce gouvernement est pire, par son action, que ce qu’on a vécu lors des années de plomb. Avec Benkirane, c’est le vrai plomb !
Comment arrivez-vous à fédérer plus de monde et à rallier à votre cause un parti comme Annahj ?
L’appel à la marche de Casablanca a été pris à l’initiative de la FDT et de la CDT. Mais nous sommes fiers de voir d’autres organisations rejoindre notre mouvement. A la base, il n’y a aucun travail de coordination avec ces mouvements, mais cela prouve que le malaise est plus que partagé. C’est un autre cri d’alarme qu’on adresse au gouvernement qui a pris sur lui de respecter les engagements de l’équipe El Fassi, mais qui, en fin de compte, s’est dérobé à ses responsabilités.
Comptez-vous hausser le ton davantage ?
Après cette marche, nous allons attendre la réaction du gouvernement. Mais, en tant que centrales syndicales, nous n’écartons aucune option. Nous ne le souhaitons pas, mais une grève nationale et générale est envisageable.
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