Le dialogue sur la société civile, lancé le 13 mars, par le ministre PJD Lahbib Choubani démarre mal. D’importantes ONG le boycottent en affirmant ne pas vouloir faire de la figuration. Le point avec son président.
Quel est l’utilité d’un tel dialogue ?
Le dialogue débouchera sur des projets et propositions de loi. Mais il accouchera surtout d’un cadre général qui permettra aux ONG, comme le stipule la nouvelle Constitution, d’être actives dans le processus législatif en proposant des lois. A l’issue des débats, les acteurs de la société civile auront les moyens juridiques de participer au contrôle des institutions, voire à la gestion des affaires locales.
Comment interprétez-vous la politique de la chaise vide pratiquée par certaines ONG ?
Elles ont commis une erreur d’appréciation. Il était impossible de prendre l’avis des quelque 90 000 ONG et associations que compte le Maroc. Nous n’avons pu inviter que des personnalités reconnues pour leurs compétences. Les adeptes du boycott veulent se démarquer politiquement du PJD, représenté par Lahbib Choubani, ministre des Relations avec le Parlement et la société civile. Il faut au contraire laisser de côté les différends idéologiques. J’espère donc que l’esprit civique et l’intérêt du pays l’emporteront et que tout le monde participera à ce dialogue. Cet espoir adoucit mon amertume.
Un an de dialogue n’est-ce pas un peu long ?
Le délai est au contraire raisonnable au vu du travail qui nous attend. Il faut du temps pour creuser des sujets sensibles et écouter tous les acteurs associatifs. Nous avons du pain sur la planche, d’autant que même les ONG qui se sont retirées vont sans aucun doute présenter des mémorandums dont il faudra aussi tenir compte.
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