Le ministre des Finances vient de concocter un plan de sauvetage financier pour l’aciériste Maghreb Steel. Au menu : un rééchelonnement de la dette bancaire et une aide directe de l’Etat. Nécessaire mais pas suffisant.
Maghreb Steel peut enfin souffler. En passe à de grandes difficultés financières, à cause notamment de la chute brutale du prix de l’acier et de “la concurrence déloyale” des entreprises européennes, le géant marocain de l’acier vient de se voir offrir un pack de sauvetage concocté spécialement par le ministre des Finances, Nizar Baraka. L’argentier du royaume a en effet convoqué les banquiers concernés, en présence de Fadel Sekkat, patron de l’entreprise, et le représentant de la fédération sectorielle de l’industrie métallurgique, pour trouver une solution à l’impasse où se trouve l’aciériste. Les négociations ont débouché sur un accord pour le moins généreux. Les banques créancières de Maghreb Steel (Attijariwafa bank, Crédit du Maroc et la BMCE Bank) ont ainsi concédé un rééchelonnement de la dette de l’entreprise sur une période 10 ans, avec en bonus une baisse des taux d’intérêt sur les trois prochaines années. Nizar Baraka, pour sa part, s’est engagé à signer un chèque de 100 millions de dirhams au groupe industriel, une aide qui devrait transiter via le fonds de la promotion des investissements. Deux mesures qui devrait soulager momentanément la trésorerie de Maghreb Steel, mais qui ne la sortiront pas du tunnel. La balle est aujourd’hui dans le camp d’Abdelkader Aâmara, le ministre du Commerce et de l’Industrie, qui devrait statuer dans les prochains jours sur la demande de protection initiée par Fadel Sekkat, et qui devrait aboutir à une limitation des importations d’acier en provenance d’Europe, seule et unique mesure à même de faire sortir le Mittal marocain de l’impasse.
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