Montée à 67% du capital de la Centrale Laitière, la Compagnie Gervais Danone s’apprête à lancer une OPA sur les titres flottants en Bourse. Une offre qui ne plaît apparemment pas à tout le monde. Les détails.

Après la prise de contrôle de la Centrale Lai­tière, la Compagnie Gervais Danone passe à l’OPA. Une offre d’achat obligatoire portant sur les actions Centrale Laitière qui flottent actuellement en Bourse, en vue de permettre aux porteurs du titre de se retirer, s’ils le veulent bien. Pour les motiver, le groupe français offre un prix de 1500 DH par action, soit 50 DH de plus que le cours actuel. “Une fausse générosité”, tonne ce boursicoteur apparemment déçu de l’offre de Danone. En cause, Les 37,78% de parts vendues par le holding royal SNI au groupe français ont été traités sur le marché de gré à gré à 1700 DH, soit 200 de moins que l’offre actuelle. Lésés les petits porteurs ? “Pas du tout”, rétorque cet analyste financier, qui explique cette différence de prix par la “prime de contrôle” que Danone a dû allonger pour se payer la majorité des droits de vote dans le tour de table du leader du secteur laitier du royaume. Un argument qui ne convainc pas grand-monde : “La prime de contrôle qui a été offerte à la SNI représente 13% de la valeur du titre Centrale Laitière, soit le double de la prime encaissée lors de la cession de Lesieur Cristal, une transaction comparable à celle d’aujourd’hui”, explique notre petit porteur, qui préfère garder ses titres au chaud en attendant des jours meilleurs, plutôt que de les brader à 1500 DH. Voilà qui devrait économiser quelques sous au Français Danone, qui a déjà déboursé, en cash, la coquette somme de 6,1 milliards de dirhams pour prendre le contrôle de la Centrale Laitière.