Benky show sur Hotbird
Ils ont dû bien se marrer les trois journalistes (TV5, RFI, Le Monde) de l’émission “Internationales” qui ont interviewé cette semaine Abdelilah Benkirane. Devant eux, notre Benky national a sorti sa toute dernière collection de perles. Extraits : “On ne va pas rendre service aux femmes si on les tire par les cheveux pour les placer au gouvernement », « On traite les Sahraouis avec plus d’égards que les autres Marocains”, “Les frontières sont fermées du côté algérien, alors que de notre côté elles sont ouvertes”, “Le 20 février descend toujours dans la rue et personne ne l’en empêche”… Du grand n’importe quoi ! Mais le clou du Benky show sur Hotbird, c’est quand il avoue, sur les questions militaires, être aussi bien informé qu’un caporal en chef : “Je ne suis au courant de rien concernant la collaboration marocaine avec la France pour son intervention militaire au Mali. C’est Sa Majesté qui gère le dossier”. Benkirane oublie sans doute qu’il compte dans son gouvernement un ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale. Normal, ce n’est pas lui qui l’a choisi ! Et puis Benkirane n’est pas le genre à s’imposer devant la presse internationale comme un homme d’Etat, un homme de pouvoir qui tire sa légitimité de la vox populi. Lui se contente juste du rôle du petit soldat discipliné prêt à tout pour plaire au monarque : “Même si parfois je ne suis pas d’accord avec Sa Majesté sur certains sujets, le dernier mot lui revient toujours”. Une confession qui résume à la perfection l’équilibre des pouvoirs, version “exception marocaine”.
La vie des partis
En attendant une éventuelle session parlementaire extraordinaire, voici en vrac la récolte de la semaine de notre champ politique, aussi fertile qu’un reg :
• Pour haranguer ses partisans, Salaheddine Mezouar se met à citer Winston Churchill : “Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte.” Bien dit : il faut beaucoup de culot pour continuer d’appeler à réduire le train de vie de l’Etat quand on traîne la réputation du plus cher ministre des Finances de l’histoire du royaume…
• Des militants de l’USFP ont confié avoir reçu, à la veille de leur congrès, des SMS leur signifiant qu’en “haut lieu” on souhaiterait voir Driss Lachgar devenir leur premier secrétaire. Franchement, si des textos-spams peuvent influer sur le vote des socialistes, Abdeslam Ahizoune aurait sans doute pris le contrôle du parti…
• Thami Khyari a rejoint sa dernière demeure, que Dieu ait son âme. Son parti du FFD ne reste pas orphelin, il a été inhumé le même jour.
• C’est l’idylle entre le PPS et le PJD qui font front commun pour les élections partielles à Moulay Yacoub et Azilal. Si la solidarité gouvernementale est possible loin de la capitale, autant déporter toute l’équipe Benkirane à Midelt.
• L’Union Constitutionnelle a failli perdre sa mascotte. Driss Radi, devenu célèbre depuis qu’il a exhibé sa t7icha au parlement, a perdu le contrôle de sa voiture sur l’autoroute. Plus de peur que de mal, sauf que le conseiller laisse insinuer que son véhicule a été saboté, comme si des jihate voulaient son élimination physique. Typique de la part de quelqu’un qui regarde trop son nombril…
Une chandelle pour finir
Le Barça se fait laminer par le Real au Camp Nou, l’Olympique de Marseille perd deux fois en trois jours dans le Parc des princes du Qatar Saint-Germain, Youssef El Arabi reste coincé en Andalousie à cause de la pègre corse qui fait toujours dans la traite des Moros, les joueurs du Wydad font grève d’entraînement pour toucher des primes qu’ils ne méritent pas vraiment… Cette semaine, la planète football ne tournait plus rond. En fait, c’est toute la galaxie foot qui part en vrille depuis quelque temps : le Messi n’est plus inspiré depuis que le pape a annoncé sa démission, David Bekham à 38 piges a rechaussé ses godasses pour subvenir au budget shopping d’une Spice girl qui a mal vieilli, Rachid Taoussi doit toujours valider sa liste des joueurs auprès d’un président de fédé trop occupé à gérer un Office d’électricité qui n’a plus de jus. Autant faire comme si la saison footballistique 2012-2013 est déjà finie et attendre l’année prochaine pour se brancher sur la Bundesliga.
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