N. Baraka. “Pour un pacte national”

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Pilotant diverses réformes structurantes, le ministre des Finances invite tous les acteurs à avoir une vision d’ensemble pour conduire ces chantiers. Explications.

Retraites, fiscalité, Caisse de compensation… autant de réformes cruciales, censées changer la vie des Marocains et gérées par votre département. Sait-on exactement vers quel modèle social se dirige-t-on ?

 

Toutes ces réformes sont liées. Elles doivent tenir compte des équilibres macro-économiques —fondamentaux pour maintenir la confiance à l’international—, des efforts d’amélioration de la compétitivité ainsi que d’une soutenabilité et équité des prélèvements obligatoires. Cela doit se traduire par un pacte national pour le progrès, où les principes de base sont adoptés par tous les acteurs impliqués : gouvernement, partis de la majorité comme de l’opposition, syndicats, patronat…

 

N’est-il pas utopique de vouloir mettre tout ce beau monde d’accord alors que chacun prêche pour sa paroisse ?

Pas du tout ! Ils ont montré leur capacité à travailler ensemble. C’est grâce à l’implication de tous que l’on a pu traverser la crise politique de 2011. Aujourd’hui, il faut capitaliser sur cela et conduire les réformes qui s’imposent. Nous avons une fenêtre de tir de trois ans pendant laquelle le royaume devrait profiter de sa stabilité pour consacrer son potentiel de croissance et s’ériger en une économie émergente de la région.

 

Et ce pacte serait donc le moyen d’aller plus vite ?

Le pacte de la Moncloa avait permis à l’Espagne de réussir sa transition démocratique, d’identifier et de sceller une vision économique et un contrat social qui lui ont permis de réussir son intégration à l’Union Européenne. Aujourd’hui, le Maroc est plus ou moins dans la même situation.             

 

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