Cinéma. A Tanger, y a danger…

Comme prévu, le documentaire Tinghir – Jérusalem a constitué le principal événement du 14ème Festival national du film (FNF) dans la ville du détroit, qui se termine ce week-end. TelQuel vous explique comment et pourquoi.

30 minutes avant la projection, prévue mardi à 15 h, un attroupement a eu lieu devant le cinéma Roxy. Une trentaine de manifestants, armés de slogans et de banderoles, ont exprimé leur rejet du film (qu’ils n’ont pas vu et refusent de voir !) en expliquant, grosso modo : “Oui à l’art, non à la normalisation (avec l’Etat d’Israël)”. Le réalisateur du film, Kamal Hachkar, a pris la parole, faisant un clin d’œil aux manifestants, en dédiant son film “à la ville de Mohamed Choukri (Tanger) et au Maroc pluriel”. Après des applaudissements nourris, et polis, la projection a pu avoir lieu dans des conditions à peu près normales malgré la présence renforcée des forces de l’ordre, y compris à l’intérieur de la salle. Dehors, les manifestants “anti” continuaient de haranguer la foule… Mais à quelque chose malheur est bon, la “colère” des manifestants regroupés autour des représentations locales du PJD et d’Al Adl Wal Ihsane a poussé un groupe d’artistes et de participants à ce 14ème FNF à signer, dans la soirée, un communiqué de solidarité avec le (très bon) film de Hachckar et tous les films en compétition : “Oui à la liberté, non à la haine”. A Tanger, chacun a choisi son camp, inutile de vous préciser le nôtre…

 

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