On croyait nos communes pauvres, mais voilà que la Trésorerie générale du royaume nous révèle qu’elles dorment sur un excédent de 26,6 milliards de dirhams. Un véritable trésor qui ne demande qu’à être investi. Les détails.
Les collectivités locales marocaines sont riches, très riches. Contrairement aux apparences, ces administrations qui gèrent nos villes dégagent des excédents à rendre jaloux le gouvernement central, qui accuse depuis trois ans déjà des déficits budgétaires abyssaux. Preuve par les chiffres : selon la Trésorerie générale du royaume (TGR), les collectivités locales ont engrangé à fin novembre 2012 un excédent de trésorerie de 26,6 milliards de dirhams… De quoi financer tout le projet de ligne à grande vitesse Casa-Tanger. Mieux encore, ces milliards accumulés dans les caisses des baladiyate du royaume augmentent d’année en année. En 2011, l’excédent de trésorerie culminait déjà à 22 milliards de dirhams, et à plus de 19 milliards en 2009. En détails, la TGR nous apprend que nos communes disposaient début 2012 d’un budget de 53,6 milliards de dirhams, composé essentiellement des recettes de TVA, des taxes locales et autres taxes sur les services communaux. Et seulement 27 milliards de dirhams ont été dépensés, répartis entre les charges de fonctionnement pour 16,6 milliards de dirhams, et les dépenses d’investissement qui flirtent à peine avec les 10 milliards en investissements. “Un chiffre ridicule quand on voit tous les besoins de nos villes en infrastructures et autres équipements de base”, s’indigne cet élu de la ville de Casablanca. La capitale économique arrive d’ailleurs en première position des villes les plus riches, avec un excédent de trésorerie de 3 milliards de dirhams. Elle est suivie de Rabat-Salé où dorment quelque 2 milliards de dirhams. Comme quoi, les apparences sont toujours trompeuses.
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