Désigné “homme de l’année 2012” par l’association Tayri N’Nakal (L’Amour de la Terre), le chercheur Ahmed Assid porte haut et fort les revendications de son mouvement.
Comment s’annoncent les célébrations de Id Innayr, le Nouvel an (2963) amazigh ?
Les associations culturelles amazighes organisent diverses activités et, c’est un fait nouveau, de plus en plus de communes et d’élus prévoient aussi des célébrations. C’est un bon pas vers ce que nous exigeons : que le jour de l’an amazigh soit reconnu officiellement et devienne un jour férié.
Où en est le processus de reconnaissance de la langue et de la culture amazighes ?
Nous sommes en plein débat sur la loi organique, qui définira comment intégrer la langue amazighe dans le secteur public et consacrer son caractère officiel, comme le prévoit la Constitution. Douze rencontres ont eu lieu depuis janvier 2012, mêlant partis et associations. L’idée est que la loi soit prête à la fin de l’année 2013. A mon sens, une reconnaissance de la langue entraînera celle de l’identité.
Quelle est la position du gouvernement islamiste à l’égard de cette loi ?
Au gouvernement, on trouve des ministres MP et PPS qui sont, depuis des années, des “alliés” du mouvement amazigh. De plus, il y a une nette tendance au sein du PJD et de sa jeunesse, représentée par Saâd-Eddine El Othmani, favorable à nos revendications. Enfin, dans l’opposition, nous avons l’attention de nombreux parlementaires.
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