Compensation. Le remède Boulif

Promis pour 2013, le plan de réforme de la Caisse de compensation est fin prêt. Trois scénarios ont été retenus et un grand débat sera bientôt organisé pour le choix de la piste la moins douloureuse. Tour d’horizon.

En charge de l’épineux dossier de la compensation, Najib Boulif, le ministre des Affaires générales, vient de rendre sa copie relative à la réforme de cet ogre qui a englouti près de 60 milliards de dirhams en 2012. Invité au Club de L’Economiste, le ministre pjdiste vient en effet d’annoncer son plan d’attaque. Trois scénarios sont retenus pour l’instant. Le premier consiste en la levée totale de la compensation des produits de base. Extrême, il se traduirait immédiatement par une inflation de l’ordre de 7%. Un deuxième scénario prévoit une décompensation progressive sur trois ans, en supprimant tous les ans le tiers des subventions accordées. L’inflation, qui ne dépasse pas aujourd’hui les 2%, monterait à 4%. Un scénario moins risqué et plus timide est également prévu. Il porte sur la levée de la compensation du sucre, qui coûte 2 milliards de dirhams aux caisses de l’Etat, et qui sera sans grand impact sur la stabilité générale des prix. Pour Boulif, sur les trois pistes, la seconde reste la mieux indiquée. Le tout sera accompagné par un système d’aides directes accordées aux populations pauvres et à une partie de la classe moyenne. Une population estimée au total à 2,5 millions de familles. En attendant l’ouverture d’un débat public sur la “réforme Boulif” et sa validation par l’Exécutif, le ministre entend bien démarrer par une revue de la structure des prix subventionnés. Un réglage technique qui pourrait économiser à l’Etat entre 10 et 15 milliards de dirhams, sans la moindre augmentation des prix, confie le ministre. Alors, on attend quoi ?

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