Quand le Chef du gouvernement traite de la question de la parité, les bourdes ne manquent pas. Florilège.
La dernière séance de questions au Chef du gouvernement au parlement a été entièrement consacrée au sujet de la femme et des violences dont elle est victime au Maroc. Une thématique plutôt glissante pour Abdelilah Benkirane. Le patron de l’Exécutif a commencé par attaquer le HCP, jugeant ses chiffres concernant la violence conjugale comme irréalistes. “Si ces chiffres sont exacts, cela veut dire qu’une bonne partie d’entre vous est violentée par leurs époux”, a-t-il notamment lâché aux députées. Interpellé par l’USFP au sujet de la parité, le chef de l’Exécutif a été assez direct. “La Constitution a incité à tendre progressivement vers la parité”, a-t-il répondu, en insistant sur la responsabilité de tous les partis politiques dans la proposition de femmes aux postes de responsabilité. Voulant à tout prix prouver sa bonne foi et répondre aux attaques parfois sévères de quelques députées, Abdelilah Benkirane est allé jusqu’à ordonner à son ministre de l’Education nationale de ne plus affecter les institutrices dans des régions éloignées et de les garder auprès de leurs familles. Une proposition qui soulève déjà un tollé dans plusieurs administrations, comme la Santé, où des centaines de femmes pensent déjà à demander une réaffectation en vertu des déclarations du Chef du gouvernement.
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