L’envoyé spécial de l’ONU au Sahara met un terme aux pourparlers informels entre le Maroc et le Polisario. Il propose une nouvelle approche plus élargie. Explications.
Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, semble avoir tiré beaucoup de leçons de sa tournée dans la région entre le 25 octobre et le 11 novembre dernier. Dans un compte rendu devant le Conseil de sécurité, il a souligné l’inefficacité des pourparlers informels et propose de les abandonner une fois pour toutes. Au nombre de 9 au total depuis août 2009, ces négociations s’étaient révélées presque inutiles, explique en substance le diplomate onusien. A la place, Christopher Ross propose une autre approche : des négociations directes entre les deux parties concernées, soit le Maroc et le Polisario. Mais pas avant de préparer le terrain pour ne pas tomber dans un statu quo qualifié de “dangereux” pour toute la région s’il perdurait encore longtemps. Il envisage de commencer, dans un avenir proche, des “navettes diplomatiques” dans la région et qui s’étendront aux autres pays concernés par le conflit : l’Algérie, la Mauritanie et l’Espagne. Mais aussi, et éventuellement, d’autres pays impliqués dans la recherche d’une solution comme la France. Toutefois, l’envoyé personnel de Ban Ki-Moon a été catégorique sur un autre point de discorde. Il a clairement annoncé que le dossier des droits de l’homme, que ce soit au Sahara ou à Tindouf, ne relevait pas de ses prérogatives, mais de la compétence du Conseil de sécurité et du Haut commissariat aux droits de l’homme.
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