Des milliers de personnes ont manifesté en signe de solidarité avec les habitants de Gaza. Le débat sur la normalisation des relations avec Israël bat son plein. Le point avec le coordinateur du groupe de travail national pour l’Irak et la Palestine.
Des parlementaires réclament que le Maroc use de son statut de membre du Conseil de sécurité de l’ONU pour soutenir la Palestine. Que pourrait-il faire et quels sont les enjeux ?
Le Maroc pourrait par exemple réclamer la poursuite de militaires israéliens pour crimes de guerre. C’est faisable et efficace. Des parlementaires de l’opposition l’ont à juste titre réclamé le 26 novembre 2012. Bien sûr, ces prises de positions créeraient des brouilles entre le Maroc et les Etats-Unis. Mais il s’agit de choix et de courage politique.
On reparle de plus en plus de boycott. Est-ce une arme efficace ?
Le boycott peut être férocement efficace, sinon les Israéliens ne dépenseraient pas tant d’efforts à le critiquer. Nous ne nous contentons pas de demander aux citoyens d’être vigilants, nous exigeons également des gouvernements de pénaliser les entreprises qui travaillent en Israël, comme Veolia, qui est présente au Maroc.
En attendant, le Maroc envoie des aides humanitaires, participe à la construction d’écoles ou d’hôpitaux. Quelle évaluation faites-vous de ces actions ?
Ce travail est très utile. On applaudit les actions comme l’installation de l’hôpital militaire de campagne à Gaza, où les médecins marocains travaillent dans des conditions très difficiles. Ce que nous pensons, c’est que ce n’est pas suffisant.
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