Après El Ejido, la loi du profit (2006) et Les Damnés de la mer (2008), le réalisateur Jawad Rhalib revient avec un nouveau docu intitulé Le chant des tortues.
Un voyage dans le Maroc du 20 février et son prolongement, qui raconte comment la parole a longtemps été consignée dans les cercles privés ou monopolisée par les professionnels de la politique, voici le projet de Jawad Rhalib. Outre les scènes de différentes manifestations qu’a connues le royaume, la narration y est soutenue par le regard de certains artistes comme les Hoba Hoba Spirit, l’artiste-peintre Kenza Benjelloun ou encore le journaliste Khalid Jamaï. Le cinéaste restitue également des lieux d’expression artistique comme les Abattoirs de Casablanca où différents artistes en herbe aiguisent leur art. “Ces activistes politiques et artistiques, je les ai appelés tortues par opposition aux lièvres tunisiens ou égyptiens, aspirés trop vite par la spirale de la révolution avec un résultat très mitigé”, souligne-t-il. Financé par la RTBF, Le chant des tortues sortira dans les salles de cinéma en Belgique en mars 2013, avant de voyager partout en Europe. On espère un passage sur la télé marocaine, qui a fait l’impasse sur Les Damnés de la mer, pourtant coproduit par 2M et racheté par Medi 1 TV. Dans un autre registre, Jawad Rhalib entamera le tournage en 2013 d’un long-métrage intitulé L’insoumise, coécrit avec le réalisateur Grégory Lecoq, qui raconte l’histoire de la lutte d’une femme exploitée par un jeune diplômé sans emploi.
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