Le Chef du gouvernement a décidément mal à sa majorité, composée du PJD, de l’Istiqlal, du MP et du PPS. Les ennuis de Abdelilah Benkirane ont commencé avec les amendements délicats de la Loi de Finances, proposés par certaines composantes de cette même majorité. Ils se poursuivent avec ce qui ressemble déjà à “un bloc de résistance”, composé de l’Istiqlal et du MP. Les dirigeants des deux formations politiques auraient eu plusieurs entrevues avec des partis d’opposition. Que se sont-ils dit ? “Il s’agit de simples concertations”, minimise un dirigeant istiqlalien. Mais la vérité est que les discussions tournent aussi autour de la viabilité de la majorité actuelle et de la forme que pourrait prendre un éventuel remaniement ministériel. Des sources au MP évoquent un froid dans la relation de leur formation avec le PJD. Certains membres dirigeants vont même jusqu’à appeler à une remise en question de la participation de leur parti à la coalition gouvernementale. “On aura l’occasion d’approfondir tout cela, en interne, mais aussi avec d’autres partis, juste après l’adoption de la Loi de Finances”, admet un dirigeant du MP.