A l’approche du Sidaction 2012 (6 au 31 décembre), la présidente de l’Association de lutte contre le sida (ALCS) tire la sonnette d’alarme sur les dangers du sexe tarifé.
Ne pensez-vous pas qu’il est temps d’avoir un discours plus politique, par exemple en exigeant des salles de shoot pour les usagers de drogue ?
Les salles de shoot, même en France, rencontrent encore de grosses résistances. Ce n’est donc pas encore d’actualité au Maroc. Mais les populations à risque, comme les consommateurs de drogue, sont au centre de nos préoccupations. L’ALCS va ouvrir un centre de traitement de substitution avec utilisation de méthadone à Tétouan dans les semaines à venir.
Vous avez distribué des préservatifs spécialement pensés pour les camionneurs lors de votre conférence de presse. Pourquoi ciblez-vous cette niche en particulier ?
Ce n’est en rien une petite niche ! Ce sont des gens qui travaillent et circulent de Tanger à Guelmim et peuvent avoir recours au sexe tarifé. Nous avons donc mené une campagne auprès d’eux. Il nous reste encore des préservatifs et nous continuons à les écouler.
Vous considérez la prostitution comme un problème majeur ?
En effet, le taux de prévalence du VIH chez les professionnelles du sexe est très au-dessus de la moyenne et un nombre effarant de nouveaux cas naissent chaque jour d’une relation sexuelle tarifée. Nous ne pouvons plus nous permettre d’adopter un discours politiquement correct. Il faut parler franchement des vrais soucis pour les régler.
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