Printemps arabe. Une analyse princière

Après quelques mois de mutisme, le prince Moulay Hicham revient au-devant de la scène en livrant sa vision du Maroc post-Printemps arabe et son point de vue sur l’avenir de la monarchie. Florilège.

Invité par la chaîne France 24 lundi 12 novembre, Moulay Hicham est revenu sur les répercussions du Printemps arabe. Concernant le Maroc, le prince rouge, comme à l’accoutumée, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Pour lui, la monarchie constitutionnelle est inévitable à terme, et même si le régime monarchique a bien négocié le processus du Printemps arabe, il ne servira pas éternellement de rempart pour contenir la grogne sociale. Le prince a par ailleurs affirmé que la nouvelle Constitution adoptée par le royaume a enfanté une cohabitation entre la monarchie et un gouvernement islamiste réduit à la gestion des affaires subalternes, alors que les grandes orientations économiques et diplomatiques restent l’apanage du Palais. “C’est tout ce que permettaient les rapports de force de l’époque”, concède Moulay Hicham. Enfin, le prince a noté que si la monarchie se porte bien, le système makhzénien dans sa globalité s’essouffle et se trouve incapable de donner des réponses convaincantes, dans un contexte économique difficile où la critique des symboles de la soumission, comme la bey’a ou le baisemain, est de plus en plus récurrente. Enfin, le prince a plaidé pour une désacralisation de la monarchie sans en profaner les symboles.

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