La société Marauction organise une vente comprenant de nombreux objets dits “d’art traditionnel”. Un marché moins connu que celui de la peinture… pour le moment.
Sur les 170 lots qui défileront lors de la prochaine vente de Marauction, la plupart ne sont pas à classer dans la catégorie Beaux-Arts. Des diadèmes “thaassabith”, des encriers, une maquette pour un billet de banque en rials makhzanis du Protectorat espagnol, des portes de grenier du 19ème siècle de la région de Chtouka-Aït Baha, un coffret Napoléon III, des livres… La majorité des lots sont classables sous l’étiquette un peu fourre-tout “arts traditionnels”, provenant de l’ancienne collection du résident général Noguès, des ateliers juifs ou des orfèvreries de Fès, du 19ème ou du 20ème siècle. La pièce dont le prix estimé est le plus élevé, n’est d’ailleurs pas cette gravure signée Jacques Majorelle ou cette composition sur cuir d’Ahmed Cherkaoui mais une broderie de Chaouen datée d’environ 1850, dont les sceaux de Salomon sont brodés aux fils d’or et d’argent sur tissus de tafettas. Elle est estimée entre 350 et 400 000 dirhams. Ali Tazi, commissaire priseur qui dirigera cette vente, explique : “Ce marché est plus timide que celui de la peinture, il a moins d’amateurs et n’a pas encore connu de boom”, mais il n’a pas peur pour ce rassemblement de pièces : quelques collectionneurs, marocains et étrangers en raffolent et des musées sont même en quête de tels objets. Rendez-vous le 10 novembre 2012 chez Marauction, sis au centre-ville de Casablanca. L’exposition est ouverte à partir du 6 du même mois.
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