Malgré la rencontre de Hillary Clinton avec Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie ne semble toujours pas emballée par l’idée d’une intervention militaire au Nord-Mali.
Ni la dernière ligne droite de la campagne électorale, ni les soubresauts de l’ouragan Sandy n’ont empêché la Secrétaire d’Etat américaine de se déplacer en Algérie pour une mission express : convaincre les autorités algériennes de la nécessité d’une intervention militaire au Nord-Mali. Hillary Clinton a pourtant rencontré le président Bouteflika le 29 octobre, et s’est même félicitée, à la suite de leur entretien, de “l’analyse du président, basée sur sa longue expérience”. Pourtant, l’Algérie maintient ses réserves, préoccupée notamment par le sort de ses diplomates capturés par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), en avril dernier à Gao, au Mali. Le temps presse, d’autant que les Etats-Unis craignent la recrudescence de la menace terroriste et du trafic de drogue dans la région. Autre point de blocage exprimé par l’Algérie : l’éventuelle participation de forces étrangères, notamment française, dans le cas d’une intervention militaire chez son voisin du sud. Toutefois, la fenêtre n’est pas totalement fermée du côté de la Mouradiya. Selon un responsable américain, dont les propos ont été rapportés par Euronews, “l’Algérie commencerait à se laisser convaincre par l’idée d’une intervention militaire africaine, mais attend de connaître les grandes lignes du plan que doit établir la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest”.
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