9 milliards de dirhams. C’est le montant des dividendes rapatriés du Maroc par les investisseurs étrangers en 2011. Ce chiffre faramineux a été révélé par un des rapports accompagnant le projet de Loi de Finances 2013. Et il ne concerne que les bénéfices tirés des sociétés cotées en Bourse, détenues par des groupes internationaux. Actionnaire de référence de Maroc Telecom, le Français Vivendi fait sortir à lui seul près de la moitié de cette cagnotte. Il est suivi des cimentiers Lafarge Ciments et Holcim Maroc, appartenant respectivement au Français Lafarge et au Suisse Holcim Ltd. La BMCI, filiale de BNP Paribas, est classée quatrième de la liste, en termes “d’exportation” de cash. Pour les rédacteurs du rapport, la crise de liquidités que connaît le pays est un peu due à ces sorties massives d’argent du territoire. On comprend mieux pourquoi l’Etat exige du futur acquéreur de Maroc Telecom, fort probablement un opérateur du Golfe, de réinvestir une partie de ses dividendes dans le pays.