De violents heurts ont eu lieu le 21 octobre au Koweït. Plus de 30 000 personnes ont manifesté dans la capitale, avant que la police n’intervienne pour disperser le rassemblement, faisant une centaine de blessés côté manifestants et onze du côté des forces de l’ordre. L’objet de la fronde n’est autre qu’un décret de l’émir Cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah modifiant le code électoral, que l’opposition n’a pas hésité à qualifier de “charcutage électoral”. Pour rappel, les législatives de février 2012 avaient été remportées par les islamistes, avant qu’une décision de justice ne rétablisse l’ancien parlement, plus favorable au gouvernement. Le 7 octobre, le parlement koweïtien a encore une fois été dissous, avant que le régime ne décide d’amender par décret le code électoral, afin de “subtilement” barrer la route aux islamistes. Considérée comme une des monarchies les plus avancées du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), l’émirat connaît des tensions récurrentes entre le régime et l’opposition parlementaire depuis le déclenchement du Printemps arabe.
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