Le Prix Nobel de littérature 2012 a été attribué le 11 octobre à l’écrivain chinois Mo Yan, de son vrai nom Guan Moye, 56 années au compteur et presque autant de romans. Ses livres mêlent réalisme historique et fantastique métaphorique, accordant une grande place aux souvenirs d’enfance de l’écrivain et aux sens déployés pour ressasser le passé. Son statut “d’écrivain de l’armée” et de vice-président de la très officielle Association des écrivains de Chine, n’empêche pas Mo Yan de distiller des critiques de la corruption ou de la bureaucratie dans ses livres. A lire absolument, son chef d’œuvre qui fit sa notoriété, Le Clan du Sorgho, chronique de la résistance chinoise aux troupes japonaises, son roman Beaux seins, belles fesses, un temps interdit en Chine (il y met sur un pied d’égalité militants nationalistes et communistes et verse dans l’érotisme), Le Pays de l’alcool, vrai-faux polar et très subversif ouvrage où les cadres du Parti mangent des enfants, ou encore le plus récent Quarante et un coups de canon, évocation de la débauche de la Chine contemporaine.
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