Après l’assassinat d’un haut responsable du renseignement, la tension est montée d’un cran au pays du cèdre.
Le général Wissam Al Hassan était un des fidèles de l’ex-Premier ministre Rafik Hariri et la bête noire du régime syrien. Son assassinat a aussitôt ravivé les tensions entre les différentes factions libanaises. Bien qu’ayant condamné le meurtre, le régime de Bachar Al Assad a été pointé du doigt par la communauté internationale dans l’attentat qui a visé le général le 19 octobre dernier. Ce qui n’a pas manqué d’exacerber les tensions entre les sunnites, majoritairement partisans de Hariri, et les chiites, proches du Hezbollah, principal allié du régime syrien au Liban. Les funérailles, qui ont eu lieu deux jours après l’assassinat, se sont transformées en une gigantesque manifestation contre le Premier ministre libanais Najib Mikati, proche du Hezbollah. Dès le lendemain, des affrontements meurtriers ont eu lieu entre des miliciens pro-Hariri et l’armée régulière à Beyrouth, faisant un mort. Une femme a également péri dans un échange de tirs à Tripoli, dans le nord du pays. Devant la recrudescence de la violence, l’armée s’est fendue d’un communiqué où elle a assuré être “déterminée à rétablir la sécurité et préserver la paix civile”, ajoutant qu’elle “prendra des mesures fermes surtout dans les régions où il y a des affrontements confessionnels, pour empêcher que le Liban ne se transforme de nouveau en un champ de bataille pour régler les différends régionaux”. La communauté internationale, par la voix du Conseil de sécurité, a exhorté les différents partis à “l’unité nationale”.
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