La Troïka au pouvoir en Tunisie est enfin tombée d’accord sur la date des prochains scrutins électoraux, à savoir le 23 juin 2013.
Tandis que la Constitution n’a toujours pas vu le jour, la coalition au pouvoir en Tunisie a d’ores et déjà proposé une date pour la tenue des élections générales. Le parti islamiste Ennahda, accompagné de deux partis de centre-gauche, Ettakatol et le Congrès pour la République, ont proposé, dimanche 14 octobre la date du 23 juin 2013 pour organiser aussi bien les élections législatives que les présidentielles, dont le second tour se déroulera 15 jours plus tard. Les trois alliés ont également décidé de la mise en place d’une instance électorale indépendante chargée de veiller sur les prochaines élections, ainsi qu’une “instance supérieure indépendante de l’audiovisuel” dont l’objectif sera de faire respecter le partage équitable du temps de parole des différents partis politiques. Objet de vifs désaccords entre les partis de la majorité, mais aussi avec ceux de l’opposition, le régime politique vers lequel la Tunisie semble se diriger sera certainement semi-présidentiel. Alors que les islamistes d’Ennahda souhaitaient un régime parlementaire dans lequel le Chef du gouvernement concentrerait l’essentiel du pouvoir, d’autres partis, dont ses alliés de la majorité, préconisaient un système où le chef de l’Etat obtiendrait des pouvoirs substantiels. Il semblerait que le choix d’organiser les scrutins législatifs et présidentiels le même jour va dans le sens de la recherche d’un consensus entre les différents partis.
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