Le gouvernement vient d’instituer un nouvel impôt sur la fortune, qui ne dit pas encore son nom. Dans le collimateur, les “hauts” revenus et les bénéfices des entreprises. Détails.
C’est une décision qui devra faire débat dans les prochains jours. Le gouvernement Benkirane vient d’instituer de nouvelles taxes sur les “hauts” revenus, dans le cadre de son projet de Loi de Finances, adopté il y a quelques jours en Conseil de gouvernement. Ainsi, toute personne qui a un revenu mensuel net compris entre 25 et 50 000 DH devra passer à la caisse, en allongeant au fisc 3% de plus sur son salaire. Les revenus dépassant les 50 000 DH seront, eux, taxés à 5%. Ces mesures devraient contribuer à alimenter le fameux fonds d’appui à la cohésion sociale, créé l’année dernière pour venir en aide aux populations les plus démunies. Les hommes d’affaires sont également dans le viseur du gouvernement Benkirane. Si l’année dernière, seuls les gros poissons étaient visés, cette année, la contribution au fonds de solidarité s’élargit à une plus grande frange. Les firmes, qui dégagent un bénéfice net annuel de 20 à 50 millions de dirhams, paieront 0,5% sur leur résultat à l’Etat, en plus de l’Impôt sur les sociétés bien sûr. Entre 50 et 100 millions de dirhams, la contribution passe à 1%, et elle monte à 1,5% dès que les résultats dépassent la barre des 100 millions. Ces nouvelles contributions au fonds de solidarité devront rapporter, en gros, quelque 2 milliards de dirhams au Trésor public. Une manière pour le gouvernement de réparer l’aberration de la compensation, et de reprendre d’une main ce qu’il donne de l’autre, via les subventions aux carburants, au sucre, à la farine et au gaz… Bref, avec Benky, il ne fait pas bon être riche.
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