C’est un véritable jeu du chat et de la souris que se sont livré les autorités marocaines et les activistes de l’ONG néerlandaise “Women on Waves”. Attendu au large des côtes marocaines par la Marine royale le 2 octobre, il s’est avéré que le “bateau de l’avortement” avait déjà accosté discrètement début septembre au port de Smir. Quand ils ont découvert le pot aux roses, les autorités ont bouclé le port pour éviter des échauffourées entre les activistes néerlandais et les quelques militants anti-avortement ayant fait le déplacement. “En plus du succès médiatique de l’opération, nous avons été agréablement surpris par la réaction positive de la population et des associations”, explique Ibtissam Lachgar, membre du mouvement MALI, qui a initié cette action. Mais cette démarche ne semble pas faire l’unanimité. “Ce mode d’action est contreproductif, souligne Rafik Chraïbi, président de l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMALAC). Le problème de l’avortement clandestin a besoin d’un débat national”. Il est peut-être temps de le lancer, non ?
Avortement. Le bateau fantôme
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