Malmené comme il ne l’a jamais été, Chavez va tout de même rempiler pour un mandat de six ans. De quoi irriter l’Oncle Sam.
“Je vous promets d’être un meilleur président. Le Venezuela continuera au XXIème siècle sur la voie du socialisme démocratique et bolivarien”. C’est en ces termes que l’homme fort de Caracas a célébré sa victoire aux présidentielles du 6 octobre, réplique de l’épée de Simon Bolivar à la main et vêtu de sa traditionnelle chemise rouge. La tâche fut rude pour le candidat “anti-impérialiste” : son outsider, le jeune Henrique Capriles lui a donné bien du fil à retordre, remportant près de 45% des suffrages, un score jamais égalé par les précédents challengers de Chavez. Mais qu’importe, le peuple lui a réitéré sa confiance, et l’élection a enregistré un record de participation, avec un taux dépassant 80%. De son côté, Washington l’a joué fair-play en envoyant un message de félicitations au peuple vénézuélien, malgré les divergences qui l’opposent au leader “bolivarien”. Bête noire des multinationales occidentales, cela ne l’a pas empêché pour autant de réaliser d’importantes réformes économiques bénéficiant aux couches les plus pauvres de la population. Grâce à ses ressources pétrolières, le Venezuela a pu, sous la présidence de Chavez, nationaliser les entreprises d’extraction de l’or noir. Le pays a également remboursé la totalité de ses dettes contractées auprès du FMI, avant de retirer son adhésion à l’organisme. Bien que victime d’une tentative de putsch et souffrant depuis peu d’un cancer, Hugo Chavez est aujourd’hui plus puissant que jamais.
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