Benky Show II
Après sa prouesse à Davos au début de son mandat, Benkirane a de nouveau sévi. Cette fois-ci, c’est à Strasbourg, à l’occasion du Forum mondial de la démocratie organisé par le Conseil de l’Europe. Benkirane a voulu marquer le coup, tenir un discours fort, balancer leurs quatre vérités à ces Occidentaux qui, selon lui, “imposent leur vision” et “profitent des richesses du monde”. Why not ? Il a bien le droit de se les faire, ces “messieurs les Européens”. Sauf qu’au lieu de préparer (ou de s’en tenir à) un discours cohérent, il a préféré improviser un de ses shows, laisser libre cours à son style de fhamtni oula la sarcastique. “Je vais parler en français pour être le moins mal traduit”, lance d’emblée notre Benky national, qui pensait peut-être que ses Afarit l’ont suivi jusqu’aux cabines de traduction du parlement européen. Au bout de 5 minutes de speech, il en était encore à une introduction où il parlait de son parti plus que du gouvernement après un détour par “un pays qui, il y a 20 ans, s’appelait la Tunisie”. Benkirane était même à deux doigts de réciter le détail des résultats des récentes élections partielles. Plus tard, dans son discours, il va annoncer la solution pour sortir l’Europe de sa crise économique en lançant : “Moi je n’ai pas peur de votre crise, je vous le dis. S’il faut diminuer un peu votre façon de vivre, faites-le. C’est tout. Vous aurez réglé tous vos problèmes”. Pan, pan, pan… L’austérité qui prévaut dans le traité européen est une mesurette aux yeux de notre Chef de gouvernement. Benky va même nous faire du Malcolm X, version je pense. “Je pense à un monde dans lequel on irait et on reviendrait plus facilement” (sic). Benkirane, en tout cas, est allé loin dans le n’importe quoi. Les élus européens aussi ont voyagé dans leurs têtes : les uns téléportés dans un meeting électoral champêtre de Kelaât Sraghna, les autres transportés dans une halqa féerique de Jamaâ El Fna…
Humour lourdingue
Le ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, devrait s’abstenir de faire de l’humour. Sa dernière blague n’a fait rire personne. En visite dans une école à Marrakech, El Ouafa balance à une gamine qui fait apparemment plus que ses 13 ans : “Que fais-tu encore là ? Il ne te manque plus qu’un mari !”. On connaît l’humour potache des Marrakchis, mais là c’est gras. Jouer à la marieuse de mineurs sur les bancs d’école, c’est indigne de la part d’un ministre. Ça fait plutôt un cheikh Maghraoui en costume cravate. Normal donc que l’association des parents d’élèves de l’établissement s’indigne et que la famille de la fillette demande des excuses officielles. Pour sa réplique blessante et insultante, El Ouafa devrait non seulement se confondre en excuses, mais faire aussi 100 heures de travaux d’intérêt général dans une association féminine et ne revenir en Conseil de gouvernement qu’après avoir recopié 100 fois “j’arrête de dire des bêtises”. Et encore, El Ouafa devrait s’estimer heureux de s’en sortir avec un mea culpa et une punition d’écolier. Il serait tombé sur cette mère à Salé -qui a envoyé l’institutrice de son enfant aux urgences- il aurait pu faire un séjour prolongé dans une clinique dentaire avant de repointer son sourire crispé. La bonne nouvelle, c’est qu’on ne va pas devoir supporter les vannes d’El Ouafa toute une législature : il fait partie de ces ministres qui vont être recalés par le nouveau maître des Istiqlaliens, Oustad Chabat.
“A’oul Ahwak !”
Avec sa plastique fantasmagorique, Haifa Wehbe est la femme que tout homme rêverait de mettre dans son lit. Le cheikh d’Al Azhar, le pape, le grand rabbin de Jérusalem et même Harvey Milk en arriveraient aux mains dans une soirée bien arrosée au cas où la bimbo libanaise en serait le trophée. Mais il ne suffit pas d’être une personnalité pour pécho la bombasse. Même quand on est blindé comme un sultan et monté comme Rocco. La preuve, la sex-symbol aurait refusé les avances du roi du Bahreïn, avec lequel elle passait une semaine de détente sur son yacht, après, bien sûr, un concert privé payé un million de dollars. C’est ce que vient de révéler le journal libanais Addiyar. Selon la publication, le séjour aurait viré au scandale : insensible à l’approche DSK de Sa Majesté du Bahreïn, Haifa aurait eu droit à deux trois claques de ses colosses. Traumatisée, elle aurait appelé son ami, un ministre qatari, qui lui a envoyé un hélico pour la sortir de ce piège en haute mer et l’installer dans un autre yacht propriété de l’émir de Dubaï. Ledit émir de Dubaï, nous apprend Addiyar, aurait été amant de Haifa pendant six mois. La chanteuse aurait même songé à porter plainte pour harcèlement avant de changer d’avis suite à un mot d’excuses sur un coffret à bijoux de 6 millions de dollars. Haifa aurait par contre porté plainte contre le journal libanais qui a publié cette histoire. Une histoire, bien sûr, qui n’a rien de véridique. Depuis le début, elle paraissait farfelue. La preuve, il n’y a pas un seul Marocain dans le coup…
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