Le groupe Vivendi se prépare à céder ses participations dans Maroc Telecom. Deux opérateurs du Golfe sont d’ores et déjà intéressé par le deal, sous l’œil vigilant de l’Etat marocain. Les détails.
Actionnaire de référence de Maroc Telecom depuis 2001, date de sa privatisation, le groupe français Vivendi vient de mandater la banque d’affaires Lazard et le Crédit agricole (France) pour sonder les appétits du marché en vue de la cession des 53% qu’il détient dans l’opérateur marocain. Achetées à 3,75 milliards d’euros, les parts de Vivendi dans Maroc Telecom valent aujourd’hui en Bourse quelque 4,3 milliards. Mais Vivendi veut apparemment plus : les enchères démareront à 6 milliards d’euros, selon les premières indiscrétions rapportées par la presse britannique et française. L’Emirati Etisalat et le Qatari Qtel (déjà présent en Algérie et en Tunisie) sont aujourd’hui les deux sérieux prétendants pour remporter le deal. Leader du marché marocain, avec une présence marquée dans 4 pays africains (Mali, Mauritanie, Gabon et Burkina Faso), Maroc Telecom vaut aujourd’hui pas moins de 8,28 milliards d’euros en Bourse. Une somme mirobolante, mais qui s’est effritée sensiblement ces derniers mois, en raison de la perte de vitesse de l’opérateur historique sur son marché domestique et les difficultés rencontrées au Mali, pays en passe à de grandes tensions politiques. L’Etat marocain, actionnaire d’IAM à hauteur de 30%, est également impliqué dans l’affaire. Lassé de voir tous les ans quelque 400 millions d’euros rapatriés sous forme de dividendes par le français Vivendi, Maroc SA exige du nouvel acquéreur de s’engager à réinvestir une partie des bénéfices tirés de l’opérateur télécoms.
Mehdi Michbal
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