Dans un studio de Marrakech, tout un petit monde de techniciens et de musiciens s’agite. Les Casablancais de Hoba Hoba Spirit sont là ainsi que le chanteur Rachid Taha. Ensemble, ils préparent la bande-son d’un film marocain, en plein chantier, premier long d’un jeune réalisateur, Saïd C. Naciri (rien à voir avec l’autre). Le film, qui devrait s’appeler Kan Ya Makan – on ne dévoilera pas ici son pitch, tout est confidentiel pour le moment, même le casting–, laisse à voir un paquet de scènes de bagarres et de courses-poursuites… Il s’agit donc, pour les artistes, de soutenir ces images par une musique moderne, qui ait du punch tout en conservant une touche tantôt maghrébine, tantôt orientale. Le jeune réal n’est pas peu fier d’avoir réussi à débaucher Rachid Taha. Et ce dernier semble tout aussi ravi lorsqu’il nous dit : “Ce film, il me correspond, je me reconnais dans son univers mixte, rock, dans ses références et dans l’humour qu’il met en avant. J’adore le cinéma, j’ai déjà collaboré avec des cinéastes et là, je vois que c’est du sérieux.”