Malgré la hausse vertigineuse des cours des céréales, le gouvernement persiste dans sa promesse de ne pas toucher au prix du pain. Pourtant, cette augmentation risque de se faire sentir là où on s’y attend le moins.
Devant des rumeurs de plus en plus persistantes, le gouvernement ne pouvait observer le silence plus longtemps. Réagissant aux échos faisant état d’une éventuelle augmentation du prix du pain, l’AFP a recueilli les propos d’une source gouvernementale. Celle-ci nie en bloc les rumeurs et assure que “le contrat-programme signé par le gouvernement et la fédération des boulangers stipulait que le prix du pain doit rester inchangé entre 2011 et 2014”. Problème, si le prix de l’aliment de base ne change pas, la hausse des cours des céréales sur les marchés internationaux, accentuée par la vague de sécheresse aux Etats-Unis, en Russie et en Australie, devra bien se répercuter quelque part. D’autant que la caisse de compensation est sous pression et son déficit ne peut être creusé davantage. Ayant souffert d’une année agricole très moyenne, avec une récolte céréalière d’à peine 50 millions de quintaux (très loin des 140 millions nécessaires à la consommation intérieure), le gouvernement semble avoir trouvé la parade : les droits de douane à l’importation de blé, qui se situent aujourd’hui à 17,5%, devront connaître une baisse importante dès la fin de la récolte locale (fin septembre), histoire de permettre aux importateurs de faire leurs emplettes et de juguler la flambée des cours du blé à l’international. Cependant, le gouvernement observe un silence inquiétant concernant la hausse de 15% en août des aliments de bétail. Une hausse qui se répercutera inéluctablement sur les prix des moutons… L’Aïd El Kebir, dans deux mois, s’annonce donc très chaud.
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