Smyet bak ?
Hachemi ould Jilali.
Smyet mok ?
Souad ben Laïdi.
Nimirou d’la carte ?
BE 77 55 27.
Alors Kao, vous venez de mettre fin à votre collaboration avec Nessma TV. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Pour des raisons personnelles, j’ai décidé -avec la bénédiction de la direction- de me réinstaller à Casablanca. Nous avons cessé notre collaboration mais Nessma reste ma famille, c’est mon chez moi. Bref, j’ai demandé à prendre du recul et la chaîne m’a soutenue dans cette décision.
Vous êtes la seule Marocaine à avoir participé à l’émission Hot sur Fashion TV. Vous arrivez à montrer votre corps sans problème ?
Vous me parlez d’une époque où j’étais mannequin. Ce métier consiste avant tout à mettre en avant ses atouts physiques. Les deux clips de Fashion TV ont été tournés dans le cadre d’un shooting réalisé par le grand photographe André Rau pour le compte d’un catalogue de mode pour une marque française, et qui s’est retrouvé en tête de classement des clips diffusés à l’époque sur cette chaîne. Juste une précision, Fashion TV, c’est une chaîne dédiée à la mode.
Vous étiez l’animatrice vedette et la productrice de “Mamnou3 3arjel” (interdit aux hommes) sur Nessma TV. Vous avez quoi contre les hommes ?
Je n’ai absolument rien contre les hommes, bien au contraire, j’apprécie cet être si complice de la femme. Malgré toutes les choses qui peuvent nous éloigner et tous les combats que nous pouvons mener les uns contre les autres, nous sommes bien d’accord qu’aucun d’entre nous ne peut se passer de l’autre. Le nom de l’émission était un choix marketing. Dans un paysage audiovisuel où toutes les émissions féminines s’adressent aux femmes, nous avons choisi d’appeler cette émission “Mamnou3 3arjel” pour titiller la curiosité masculine, et ça a bien marché.
Les Marocaines ont très mauvaise réputation au Moyen-Orient et au Maghreb. ça vous énerve?
C’est un faux débat, je pense qu’il ne faut pas généraliser, il y a bien des Marocaines qui ont une très bonne réputation et sont respectées pour ce qu’elles sont et pour les efforts qu’elles accomplissent pour représenter la femme marocaine partout dans le monde.
Vous répétez à l’envi qu’au Maroc, on ne vous donne pas votre chance et qu’il faut d’abord faire ses preuves à l’étranger avant d’être reconnu ici. Vous auriez voulu qu’on vous propose une émission télé au Maroc alors que vous n’aviez aucune expérience ?
Nul n’est prophète en son pays, il s’avère que la Tunisie m’a ouvert les bras et Nessma m’a donné ma chance, alors que je n’avais aucune expérience. Il faut bien commencer quelque part. J’aurais souhaité commencer au Maroc, mais je serai toujours fière d’avoir fait mes débuts en Tunisie. Miser sur un nouveau visage qui fait ses premiers pas était plus que courageux de la part de cette chaîne qui a toujours donné la chance aux jeunes talents.
Vous avez un accent 3roubi assez prononcé, limite surfait. Vous le faites exprès ?
J’ai un accent marocain. Prononcé, ça c’est vous qui le dites. Je suis une Mzabiya et fière de ma région. Nous les Marocains, nous avons toujours un petit complexe 3roubi, comme si les 3roubiya n’avaient pas le droit d’être mis en avant et de vendre ce côté cha3bi marocain.
Vous vous vantez d’aimer rfissa et l3aïta… Avouez, vous aimez jouer de votre côté bent cha3b…
Cette question va beaucoup vexer ma mère (rires). Je suis une bent cha3b et j’ai été élevée à l3aïta et rfissa. Il s’avère que c’est ce Maroc que j’aime, où tout est simple, beau, et sans prétention. Je ne vais tout de même pas me justifier par rapport à l’environnement dans lequel j’ai grandi.
Dans une interview, vous déclariez : “Mon homme ne doute pas de sa virilité”. Vous savez ce qu’on dit, qui se défend s’accuse…
Sans commentaire, cette phrase a été sortie de son contexte.
Vous avez dit dans la presse que vous vous êtes retrouvée livrée à vous-même très jeune. Vous ne seriez pas en train de faire votre Cosette là ?
Dans d’autres pays, on aurait appelé ça une success story. J’ai été livrée à moi-même très jeune, sans être épaulée par qui que ce soit pour m’ouvrir des portes. Je suis partie de rien, j’ai travaillé, j’ai appris à ne compter que sur moi-même et rdat lwalida. Je ne dois rien à personne. Si je tiens à préciser ceci, c’est uniquement pour que tous ces jeunes qui veulent réussir dans la vie et qui n’ont pas de m3aref puissent garder espoir et se dire que tout le monde peut y arriver avec du travail, de l’ambition et de la persévérance.
Vous avez participé à la Star Maghreb. Entre nous, c’était plus pour votre joli minois que pour votre grain de voix, non ?
Je n’ai jamais prétendu avoir une jolie voix. J’ai un grain de voix particulier et les vrais chanteurs ne passent pas par une téléréalité pour percer. Ce genre d’émission est basé sur d’autres critères de sélection. Mon objectif était de me faire remarquer et j’ai réussi, j’en suis sortie plus que gagnante.
La télé a fait de vous une femme riche ?
La télé a fait de moi une femme tout court, j’ai gagné en maturité et en confiance en moi. C’est la plus belle des richesses.
Il paraît que vous étiez la seule animatrice de Nessma TV à voyager en business class. Entre nous, vous étiez la chouchou de la direction, c’est ça ?
Toutes les vedettes de la chaîne voyagent en business. C’est comme ça, nous avons la chance d’être chouchoutés par la direction. A ce niveau, nous n’avons pas à nous plaindre.
Vous seriez prête à faire quoi pour réussir ?
Certainement pas des bêtises !
Vous êtes séductrice ?
Séduire les téléspectateurs est l’atout majeur de tous les animateurs.
Vous parlez fort, vous riez fort, vous avez une forte personnalité… Vous devez faire peur aux hommes, non ?
J’aime les hommes qui parlent fort, qui ont beaucoup de personnalité…et je ne fais pas peur à mon homme !
Vous savez cuisiner quoi, sachant que vous n’avez pas le droit de répondre “l’9alb” ?
Hélas, c’est ma seule spécialité (rires). Pour le reste, j’ai la chance d’avoir une maman extraordinaire qui s’occupe de moi, je suis assez maladroite, je ne suis vraiment pas douée pour les travaux manuels. Je peux toujours faire un tajine matecha bel’bid (tomates et œufs) et en général c’est mangeable.
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