Malgré le retrait des soldats américains du sol irakien, la spirale de violence n’en finit pas de croître, déstabilisant encore plus un Etat déjà très fragile.
Apocalyptique. Voici le qualificatif qui convient le mieux pour décrire la journée sanglante qu’ont vécue simultanément douze villes irakiennes. Dimanche 9 septembre, une série d’attentats visant les forces de sécurité ont fait 92 morts et plus de 300 blessés, tout cela en 24h chrono. Dans la soirée, plusieurs voitures piégées ont explosé dans quatre quartiers de Bagdad, faisant 26 morts et 67 blessés. Un peu plus tôt à Abou Ghraïb, situé à l’ouest de la capitale, trois membres des forces de sécurité ont été tués à un check-point en compagnie de deux assaillants. A l’aube, dix soldats ont péri à Doujail, au centre du pays, rapporte la police. Tandis qu’à Kirkouk, dans le nord du pays, un attentat terroriste qui visait la compagnie pétrolière irakienne North Oil a fait 7 morts et 17 blessés. Dans la même ville, trois autres attentats ont fait 7 morts et 70 blessés. Les violences ont atteint plusieurs autres agglomérations, où des dizaines de morts ont été enregistrés, faisant de cette journée l’une des plus meurtrières depuis le départ des troupes américaines en décembre 2011. Bien qu’aucune revendication n’ait été signalée, l’ombre d’Al Qaïda plane sur ces tueries. En effet, l’organisation terroriste prend régulièrement pour cible les forces de sécurité irakiennes. Fortement divisée, la société irakienne risque de se sectariser encore un peu plus.
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