D’où viennent les 10 milliards de bénéfices enregistrés par les banques marocaines en 2011 ? Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib nous donne quelques éléments de réponse.
La marge d’intérêt, c’est-à-dire la différence entre le taux d’intérêt auquel prête une banque et celui auquel elle se refinance, constitue encore la principale source de bénéfices des banques marocaines. Au cours de l’année 2011, elle a pu drainer 26,8 milliards de dirhams, soit 76% du produit net bancaire. Le revenu issu de la marge sur commission s’est limité, quant à lui, à seulement 4,9 milliards de dirhams, un niveau légèrement supérieur à celui correspondant aux produits générés par les activités de marché (3,9 milliards), qui couvrent les opérations de change et les produits dérivés. “Les banques ont réalisé globalement des résultats bénéficiaires satisfaisants”, estime le dernier rapport de Bank Al-Maghrib (BAM) sur la supervision bancaire. Désormais, le bénéfice net engrangé par le secteur a atteint la barre des 10 milliards de dirhams. Il est donc en hausse de 3,5%, et ce en dépit d’une progression de l’ordre de 17% du coût du risque, évalué à 3,8 milliards de dirhams. Le rapport de BAM constate par ailleurs une stabilité des parts de marché au terme de l’année 2011. La part des trois premières banques (Attijariwafa, BCP et BMCE) a été maintenue quasiment à son niveau de 2010, aussi bien au niveau des dépôts (65%) qu’au niveau des crédits (64%). En termes d’actionnariat, les banques à capital majoritairement étranger détiennent 19,5% des guichets, 20% des dépôts et 22% des crédits.
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