Un an et demi après la naissance du Mouvement du 20 février, plusieurs coordinations se sont rassemblées à Casablanca. Compte rendu d’une réunion qui annonce le retour aux affaires.
Il y avait foule en cette matinée du 7 juillet au siège du PSU à Casablanca. Une vingtaine de coordinations régionales, soutenues par trois représentations du mouvement à Paris, Bruxelles et Montréal, ont tenu à faire le déplacement. L’ambiance est plus décontractée qu’il y a un an, quand les discussions faisaient rage entre les jeunes. Parmi les stars qui manquent à l’appel : Salma Maârouf, Hamza Mahfoud et Ghizlane Benomar. “C’est une simple plateforme de communication et d’échange d’expériences entre les composantes du mouvement”, tempère Sara Soujar, de la coordination de Casablanca. Dès les premiers échanges, les deux tendances qui traversent le mouvement refont surface : les incorrigibles qui appellent à la chute du régime et les réformistes qui demandent une démocratie parlementaire. Pendant les deux jours qu’a duré la réunion, les membres du M20 se sont livrés à l’exercice de l’autocritique et brocardé les partis politiques ainsi que les syndicats dont l’implication est jugée insuffisante pour porter leurs revendications. Concernant la feuille de route, le M20 a réitéré sa décision de ne pas se constituer en parti, tout en continuant la lutte pour la libération des prisonniers politiques et l’amélioration de la situation sociale. Enfin, le mouvement a appelé à l’organisation d’actions par région et non par villes, à partir de la rentrée.
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