Des institutions à l’opposition, personne n’a été épargné ces derniers jours par la vague de hacking qui s’abat sur la Toile marocaine. Vraisemblablement, les pirates à l’origine des attaques se posent en défenseurs de la morale religieuse. Le 5 juillet, le site d’information demain.online a reçu une déclaration signée “Unkowns Morocco”, un groupe de pirates assurant être l’auteur des attaques des sites de la chaîne 2M, du quotidien Al Ahdath Al Maghribia et du ministère des Habous. Objectif déclaré : lutter contre ceux qui soutiennent Mokhtar Larhzioui, journaliste qui a plaidé pour un débat sur les libertés sexuelles. Le 7 juillet, c’est au tour du site de la Coordination maghrébine des organisations de droits de l’homme d’être piraté par un hacker marocain, Azar36.exe, qui s’en prend dans un texte laissé sur la page du site à Khadija Ryadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (qui a défendu, elle aussi, la liberté sexuelle), qu’il qualifie de “maudite”. Le site de l’organisation politique Annahj Addimocrati a aussi été victime d’un piratage après l’annonce de la tenue d’un débat sur les libertés individuelles.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer