Après plus de cent jours de sit-in, c’est l’heure du bilan pour les anciens militaires prisonniers de Tindouf.
Cent jours. Les anciens prisonniers de Tindouf –certains ont passé 25 ans entre les mains de l’ennemi et subi d’innombrables tortures— célébraient leur centième jour de sit-in devant le parlement à Rabat, mardi 3 juillet. Sammer Abdellah, un des représentants des manifestants, explique “ne rien vouloir lâcher” et que ses camarades “restent déterminés pour se relayer ici, devant le parlement, tant que nous ne serons pas entendus”. Vendredi 29 juin, trois anciens prisonniers, dont Sammer Abdellah, ont pu rencontrer des députés, des représentants du ministère de la Défense et des officiers supérieurs de l’armée. Ils leurs ont présenté leurs doléances, parmi lesquelles l’indemnisation sur la durée de captivité, l’accord de statut de pupilles de la nation à leurs enfants, l’avancement en grade compte tenu des années passées en détention… Certes, cette rencontre a permis aux anciens soldats d’espérer un dénouement rapide, ils se montrent prudents et préfèrent rester mobilisés. Les campeurs ont discuté d’autres formes d’action possibles pour se faire entendre. Finalement, ils ont décidé de s’en tenir au sit-in. En revanche, certains menacent de s’installer avec leurs familles pour grossir les rangs. Ali Najab, autre tête du mouvement, tient à rappeler : “Nous considérons que nous ne sommes pas dans le cadre d’une lutte politique. Il s’agit d’un dossier humanitaire.”
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