Depuis plusieurs mois, les unités de l’Armée syrienne libre (ASL) reçoivent le renfort d’islamistes radicaux étrangers et une aide internationale importante. Cela n’est plus un secret, sauf en ce qui concerne la variété des matériels. A savoir kalachnikovs, grenades propulsées par roquette, missiles antichars, tonnes de munitions et d’explosifs, moyens de communication, missiles sol-air pour abattre les hélicoptères et équipements sanitaires. Membres de cette petite Internationale des fournisseurs : l’Arabie Saoudite, l’inévitable Qatar et les Etats-Unis. Mention spéciale à la CIA, qui, grâce aux satellites américains, livre aux insurgés des informations sur les déplacements des forces de Bachar. A Istanbul, un immeuble prêté en secret par les Turcs permet à l’ASL de coordonner l’insurrection. Mieux, le riche Qatar règle les soldes des combattants. Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov ne cesse d’accuser les Occidentaux et leurs alliés sunnites d’alimenter cette guerre civile. Alors que Moscou, il le jure, respecte l’embargo sur les livraisons d’armes en Syrie, en ne fournissant à Bachar que des armes “défensives” (…). Faudrait-il, dès lors, s’interroger sur l’origine mystérieuse des tonnes d’obus (…) et de missiles balancés depuis plus de quinze mois sur les villes insurgées et les manifestations pacifiques ?
Le Canard enchaîné, le 27 juin.
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