Pendant que les diplomates ouest-africains cherchent une solution négociée, les groupes islamistes qui contrôlent le nord du Mali imposent leur mode de vie.
Dans les zones qu’ils contrôlent dans le nord malien, Ansar Dine et les autres groupes islamistes armés s’emploient à imposer la Charia par la force. Le 20 juin à Tombouctou, un homme et une femme qui avaient eu un enfant hors mariage ont reçu cent coups de fouet chacun en place publique. “C’était comme un spectacle, les gens ont regardé ça. C’est Ansar Dine qui a organisé la séance de coups de fouet”, a témoigné Mohamed Ould Baby, un élu de la ville. La jeune fille en question était âgée de 18 ans. Selon sa famille, elle était enceinte de 3 mois. Un responsable de la police islamique de Tombouctou a affirmé que six autres femmes ayant eu des enfants hors mariage seront prochainement “sanctionnées” suivant la Charia. Selon l’AFP, à Tombouctou, les femmes doivent désormais se voiler, l’alcool et les cigarettes sont interdits, et les bars fermés. Mi-juin, des membres d’un autre groupe islamiste avaient brûlé des cartons de cigarettes et fouetté des fumeurs à Bourem, une ville du nord du Mali qu’ils occupent et contrôlent. En mai à Gao, ils avaient empêché des jeunes de jouer au football et de regarder la télévision, ce qui avait provoqué de violentes manifestations anti-islamistes. Pendant ce temps-là, les diplomates d’Afrique de l’Ouest tentent de trouver un accord entre le gouvernement malien, les rebelles touaregs et les groupes islamistes. Ils préparent également l’éventuel envoi d’une force armée.
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