Droit au sexe
Pour ses 33 ans de militantisme, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) nous fait un beau cadeau. Sa présidente Khadija Ryadi a appelé ouvertement à l’abrogation de l’article 490 du Code pénal. Une loi qui punit d’un mois à un an de prison, des adultes consentant ayant eu une relation sexuelle hors mariage. Vous voyez le genre : une loi qui peut foutre des vies en l’air pour une simple partie de jambes en l’air, mais, heureusement, c’est aussi une loi de la (riche) collection “hypocrisie du droit marocain” dont personne n’a vraiment cure… A part peut-être ces islamistes qui démarrent au quart de tour, pour crier comme des vierges effarouchées à “l’incitation à la débauche”, au “crime”, au “mimétisme de philosophies permissives occidentales”. Et encore, ils n’ont pas pu caser le “complot sioniste” … N’en déplaise à nos barbes noires, la liberté sexuelle, la liberté de croyance, l’avortement, le jeûne sont de vrais sujets de société, comme l’a souligné Khadija Ryadi, que l’on ne soupçonnait pas d’être si moderniste. L’AMDH était jusque-là exclusivement impliquée dans les affaires d’exactions en matière de droits de l’homme. Alors la voir aujourd’hui investir le champ des libertés individuelles met du baume au cœur. C’est la démonstration que cette ONG – crédible, respectée et expérimentée – se met en phase avec une nouvelle génération de Marocains qui ne sont pas traumatisés par les années de plomb, mais sont plutôt étouffés par ce conservatisme galopant de notre société. Et cette prise de position est d’autant plus à la gloire de l’AMDH qu’elle prend un risque énorme en s’engageant dans un tel combat. Sa base populaire à travers le royaume n’est peut-être pas encore prête à souscrire à de tels principes. Mais ça ne l’empêche pas de foncer, d’essayer de tirer vers le haut…
Hjab 2.0
On aura tout vu lors des épreuves du bac 2012. La tricherie a atteint son comble avec l’utilisation des nouvelles technologies, voire de la nanotechnologie. Voici donc le podium des cas de fraude les plus spectaculaires relevés cette année :
• Un groupe de petits malins ont créé une page Facebook pour y balancer les corrigés en temps réel. Seulement, l’accès n’était pas réservé qu’aux amis, alors les cadres du ministère de l’Education se sont vite rendu compte de l’arnaque et ont décidé d’annuler ces épreuves.
• Un candidat s’est procuré une oreillette et se faisait dicter les réponses par des complices. Problème, le machin est resté coincé dans son tympan. Ses exams, il les a terminés chez un ORL.
• Des tricheurs ont recopié tout ce qu’ils ont reçu sur leurs téléphones portables, y compris l’expression “via mon iPhone” ou “envoyé par Blackberry wireless”. C’est la palme d’or de la bêtise, du kalakh comme on sait bien en fabriquer dans notre système éducatif. Des impétrants au bac, ne maîtrisant même pas l’art de la triche –ce qui peut être considéré comme une forme d’intelligence en soi-, incapables de comprendre les subtilités des hjab 2.0, leur place est dans les classes primaires.
Interdit aux moins de 18 ans
On pensait que Abdelbari Zemzmi était le fqih le plus barge du 21ème siècle. Mais notre moufti vedette peut aller se rhabiller. Il a désormais un concurrent encore plus hilarant dans le registre des fatwas classées X. C’est un cheikh venu d’Orient qui a rendu halal (tenez-vous bien) la sodomie pour… le jihad. Comprenez, un moujahid est autorisé à se faire dilater l’anus, grâce à des rapports homosexuels, si le but est d’augmenter sa capacité de transport d’explosifs lors d’une opération kamikaze. Rien de pervers ou de pornographique, c’est juste de l’entraînement de moujahidine… Cette nouvelle fatwa, qui restera dans les “anales”, se prête à diverses interprétations. C’est peut-être juste l’œuvre d’un leader isolé d’Al Qaïda toujours terré dans une grotte afghane et qui veut prendre en traître ses apprentis pop-corn humains. Ou peut-être aussi que l’organisation terroriste a tellement du mal à recruter, ces derniers temps, qu’elle a revu ses critères d’admission en s’ouvrant aux homos. Mais ce qui fait peur, c’est que ce nouvel Ijtihad révèle que le mode opératoire des terroristes a changé : révolu le temps des voitures piégées ou encore des ceintures explosives, voici venue l’heure des godes à bombe… Et là, ça risque de péter le feu !
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