Interview. “Un Davos Culturel à Fès”

Entre concerts populaires et tables rondes intellectuelles, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde qui se tient du 8 au 16 juin, semble avoir trouvé son équilibre. Le point avec Faouzi Skali, directeur général de l’évènement.

A deux jours de la fin des festivités, pouvez-vous déjà nous dresser un bilan d’étape ?

C’est une édition intense… Le public est au rendez-vous, aussi bien pour les concerts que pour les forums de discussion. Les thématiques ont fortement intéressé les visiteurs. Nous avons parlé de l’avenir du Printemps arabe, de la crise financière qui frappe le monde,  et qui met à mal certaines valeurs. Nous avons eu des intervenants de la trempe de Tariq Ramadan ou Katherine Marshall de l’université de Georgetown aux Etats-Unis. J’insiste : ces débats ne sont pas en marge du festival, ils en font partie intégrante.

Comment voyez-vous la trajectoire du festival depuis 2001 jusque l’édition de 2012 ?

En termes de management culturel pur, nous avons beaucoup gagné en qualité. Côté organisation, presse, communication et relation avec les sponsors, nous avons atteint notre rythme de croisière. Mais notre projet culturel est infiniment inachevé, puisque nous souhaiterions faire du festival un espace de rencontre des civilisations.

Concrètement, qu’apporte l’évènement à la ville de Fès et à ses habitants ?

En plus de ses retombées économiques et le nombre de visiteurs nationaux et internationaux, plusieurs activités programmées durant le festival sont ouvertes au public. Il s’agit là d’équité sociale. Notre ambition est de faire de Fès une sorte de Davos culturel où l’humanisme est le maître-mot.

 

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer