Qatar. Les forçats du Mondial

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Human Rights Watch vient de consacrer un sévère rapport à la situation des ouvriers étrangers du secteur du bâtiment au Qatar —pays chargé d’organiser la Coupe du Monde de football en 2022. Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, la condition des migrants s’apparente dans certains cas à du “travail forcé”. Au menu : frais de recrutement exorbitants “qui peuvent prendre des années à rembourser”, confiscation des passeports des ouvriers à l’arrivée, difficultés légales pour changer d’employeur… Autant de situations qui mettent l’ouvrier en situation de dépendance, et ne lui laissent d’autre choix que d’accepter des abus, comme des salaires impayés, déductions illégales sur les salaires, logements insalubres et mauvaises conditions de travail. Sans oublier que la loi interdit à ces travailleurs migrants, souvent originaires d’Asie du Sud, de se syndiquer ou de faire grève. Au Qatar, 94 % de la main d’œuvre est étrangère (record mondial), et le chiffre pourrait augmenter au vu des travaux d’infrastructures nécessaires au Mondial 2022.

 

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